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      JE ME LANCE !

      "Les femmes représentent 52% de la population active et elles ne sont que 12% à la tête des PME et ETI"

      L'interview "état des lieux" par Natacha Fellous, journaliste et animatrice de débat

       

      Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser aux femmes entrepreneuses ?

      D’abord, j’en suis une et par ailleurs, j’ai la chance d’animer des débats où l’entrepreneuriat au
      féminin est questionné.

      En interviewant les femmes chef d’entreprise ou occupant des postes à responsabilité, j’ai constaté
      une vraie identité féminine business, qui est un mélange entre des savoirs techniques et des savoir-être. Une parole plus empreinte d’émotionnel que les hommes.

      Mais malheureusement, encore aujourd’hui, les femmes entrepreneuses sont minoritaires alors qu’elles représentent 49 % de la population active.

      Cela pose la question du positionnement de la femme dans la société. Celui qu’on lui impose,
      mais aussi celui qu’elle se fixe elle-même.

       

      Quelles grandes différences y a-t-il entre une femme et un homme entrepreneurs ?

      En moyenne, les femmes investissent des montants plus faibles que les hommes dans leur création
      d’entreprise : entre 10 à 14 % de moins (chiffre INSEE).

      Elles créent plus d’entreprises individuelles et de micro-entreprises et ne sont que 12 % à diriger une PME ou
      une ETI. Plus l’entreprise est grande, moins elles sont dirigées par des femmes : 8% pour les entreprises de plus de 100 salariés et ce chiffre tombe à 6% pour les entreprises de plus de 250 collaborateurs (source BPI et FCE France, Étude Dirigeantes et dirigeants de PME-ETI). Un fait m’interpelle néanmoins, seule
      une petite part des femmes entrepreneuses souhaitent voir leur société croître fortement.


      Est-ce que les femmes manquent d’ambition ?

      Quand je lis que 15% des créatrices d’entreprises visent une croissance soutenue, je n’entends
      pas que les 85 % autres manquent d’ambition. Le débat mérite d’être développé et je ne vois aucun problème à ne pas vouloir changer d’échelle. En revanche, il serait intéressant d’identifier les obstacles et freins qui empêchent de vouloir que sa société grandisse. C’est là où il faut agir.

      J’ai en mémoire une patronne d’uneimportante entreprise familiale qui n’a pas eu de souci pour arriver à sa tête mais qui a dû faire des sacrifices personnels importants. Je l’entends encore me dire, avec un relent de culpabilité, qu’elle n’était pas présente, au quotidien, pour ses enfants. Jamais, un homme de sa génération (environ 50 ans) n’a évoqué lors d’entretiens cet équilibre entre vie perso et vie pro. C’est même un hors sujet pour certains. La charge mentale familiale qui pèse sur les femmes peut voiler leur vision de l’entrepreneuriat. Une étude de l’ADIE avec le soutien de la Direction Générale de la Cohésion Sociale le confirme avec 5 obstacles à l’entrepreneuriat des femmes :

      - l’accès au financement à 51%

      - l’articulation des temps de vie à 25% ex a quo le syndrome de l’imposteur, le manque de confiance en soi

      - le manque de soutien de l’entourage arrive à 21%

      - le sexisme.

      Concernant la confiance en soi, je me souviens d’une intervenante qui précisait, à très juste titre, qu’il ne fallait pas confondre « estime de soi et confiance en soi ». On peut ne pas s’aimer mais, quand on entreprend, il faut croire en son projet et en ses partenaires. L’inconscient collectif qui remet en question les capacités entrepreneuriales des femmes est encore trop présent et nous marque toujours.

      Pourquoi le premier frein à l’entrepreneuriat au féminin est le financement selon vous ?

      Les entrepreneuses qui lèvent des fonds sont largement minoritaires, sous représentées, à la fois chez les demandeurs et chez les investisseurs. Elles ne sont pas plus de 15% à vouloir lever des fonds et côté investisseurs, 90% sont des hommes. La confiance est assez genrée. Un homme accorde davantage à un autre homme. Même chose pour les femmes. Il faut donc plus de femmes dans les métiers du capital-risque.

      Quand j’avais interviewé des banquières,elles notaient que les femmes présentaient des dossiers moins ambitieux financièrement mais des projets très travaillés et sérieux.

      Si elles se voient refuser l’accès aux financements alors que leur dossier est solide, je ne peux qu’en conclure que c’est leur identité de femme entrepreneuse qui est mise en doute.


      Il y a donc de vraies différences entre hommes et femmes ?

      Je parlerais de différence de logiciels internes. Ce qui me semble pertinent est d’évoquer nos différences et comment les rendre complémentaires. De réfléchir à la manière de s’adapter aux uns et aux autres, à valoriser nos forces dans un tout.

       

      Est-ce que la situation évolue tout de même ?

      Si je prends pour indicateur, l’expression des femmes en tant qu’animatrice de débats, alors oui, l’évolution
      est marquée ces 5 dernières années. Même si certains veulent toujours « trouver une femme » pour intervenir dans une table ronde de peur d’être traité de macho, elles sont plus naturellement présentes et respectées par leurs pairs.

      Qu’elles soient salariées ou chefs d’entreprise, elles sont assez corporate et parlent plus facilement de leurs
      équipes mais aussi de leurs propres forces et faiblesses. J’ai l’impression qu’elles abordent leur écosystème entrepreneurial d’une manière plus affective.

       

      Est-ce qu’il existe un trait commun à ces entrepreneuses qui se sont lancées ?

      Pour moi, l’entrepreneuriat n’est pas une question de sexe mais de personnalité. Des traits de caractère que l’on retrouve chez les entrepreneurs en général comme la détermination et l’audace.

      Malheureusement, les femmes entrepreneuses s’interrogent peut-être plus sur l’impact de leur choix
      professionnel. Comment construire ou continuer à m’occuper de ma famille alors que je vais être super absorbée ? C’est un vrai problème.

       

      Quelles initiatives existent aujourd’hui pour augmenter le nombre d’entrepreneuses ?

      Il y a plein de dispositifs d’accompagnement qui sont genrés ou pas.

      Ce que je constate dans leur témoignage, c’est que les femmes sont plus à l'aise entre elles. Elles se sentent plus libres de s'exprimer, mieux comprises.

      A la fin d’une conférence que j’animais sur les femmes entrepreneuses, elles se sont toutes levées et se sont autos applaudies. Il y avait ce besoin de se sentir dans une sororité professionnelle. J’ai trouvé ça très fort.

      Pour conclure ?

      Je compte beaucoup sur vos générations, biberonnées à la start-up et à l’entrepreneuriat en général pour faire bouger les lignes. Il y a un MeToo entrepreneurial à faire, non pas en dénonçant, mais en assumant d’avoir une place « à soi », un style différent.

       

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